Loloinfo - BlOgue à part

Pour ceux qui n'ont pas peur d'avoir quelque chose entre les oreilles

San Francisco

23/12/2013 - 2 commentaires

Ou comment "Si tu vas à San Francisco, Sois certain d'avoir quelques fleurs dans tes cheveux" (Scott McKenzie) *

Cable Car de San Francisco

Comment définir San Francisco ?

La ville est en réalité une presqu'ile, parsemée de collines (47 pour rester précis), reliée par des ponts au reste du continent. Elle monte, descend en permanence ce qui offre des points de vue tous plus magiques, et le tramway à crémaillère (Le Cable Car) qui suit les reliefs de la rue est célèbre dans le monde entier.

SF (C'est ainsi que la nomment les San Franciscains) est une ville qu'il faut absolument parcourir. Elle est belle, cosmopolite, accueillante et paradoxalement extrêmement chère.

Cette particularité tient à la situation et à l'histoire de la ville. Elle est à l'origine de plusieurs révolutions culturelles et économiques, restant toujours à l'avant-garde de la société.

Panoramique de San Francisco

D'Or et

de Silicium
Entrée du Chinatown

Tout a commencé par la ruée vers l'or, puis l'argent. La première pépite a été découverte il y a 2 siècles à proximité et dès lors, la cité a poussé comme un champignon.
Ont suivi, dans le désordre la révolution hippie et la contestation anti-vietnam, le mouvement gay pour la reconnaissance des droits homosexuels, l'arrivée massive de migrants venus d'Asie par le pacifique pendant la construction du chemin de fer. Actuellement, 1/3 de la population est Asiatique.

A cette liste déjà longue, on pourra ajouter la naissance de la Silicone Valley, berceau des nouvelles technologies et de l'internet, liée à une présence très forte d'universités privées et publiques, toutes prestigieuses. Elles représentent à elles seules 150 000 habitants sur les 800 000 que compte la ville intra-muros.

Ces excellences intellectuelle et financière ont fait de San Francisco une ville très chère, inabordable pour des petits salaires.

Mais je parlais de paradoxe : elle est peuplée pour une partie des oubliés du rêve américain. Ils ne participent pas aux statistiques de population, mais la municipalité accueille tous les SDF de la région, sans distinction de race, de religion ou de couleur.
Certains habitants racontent que les villes alentour (Los Angeles, San Diego ou Seattle) affrètent des bus de voyage pour les déposer dans la ville.

The Summer of Love

L'été de l'amour, en 1967 est un festival de rock qui lancera le mouvement Hippie, 2 ans avant que Woodstock ne prenne le relai. Hippie en argot noir américain signifie : Ceux qui ont compris.

Le mouvement est parti des étudiants de la ville en 1963 avec John baez à leur tête, et le soutien d'artistes et d'intellectuels en révolte contre la ségrégation et le conflit au Vietnam (Kerouak, Grinsberg).
Tous sont attirés par cette promesse d'amour et de liberté qu'offre la ville de San Francisco, et il faut l'avouer aussi, par la quantité phénoménale de drogues et autres hallucinogènes qui y circulent.

Notre Maxime Le Forestier national en profitera pour séjourner dans sa maison bleue accrochée à la colline, en plein quartier homosexuel.
Les minorité raciales, mais aussi sexuelles ont d'ailleurs trouvé dans la ville une terre d'accueil. Le quartier gay est un des plus actifs et "pride" (Comprenez: fier) d'Amérique.

City by the Bay *

Golden Gate à San Francisco

* La ville dans la baie, surnom de la ville, rappelle que l'autre caractéristique de cette métropole est l'importance de la mer.
Centrée sur une bande de terre reliée par des ponts au reste du continent, l'activité de la métropole est indissociable de l'océan à l'Ouest, qui assure le commerce, et de la baie à l'Est, qui abrite quelques îles dont le tristement célèbre "The Rock", prison fédérale à 2 kilomètres des côtes.
Le nord est relié au continent par le Golden Gate (La porte dorée) qui permettait d'accéder aux régions des mines d'or et d'argent.

Le port, avec le Fisherman's Wharf, quartier des pêcheurs s'est transformé en haut-lieu du tourisme depuis la fermeture d'Alcatraz. dans les années '60


C'est une fête permanente avec des fanfares, des boutiques et leur fameuse soupe de crabe.
Une grosse communauté d'otaries a d'ailleurs massivement élu domicile sur le quai, preuve que San Francisco est bien une terre d'accueil...

Panoramique de San Francisco

The Big One

Mais, il y a une faille dans ce décor de rêve. Celle-ci se nomme "San Andreas".
La Californie est menacée de rupture par cette faille qui résulte de la séparation de deux plaques tectoniques. L'une s"éloigne vers le pacifique, l'autre emmène le continent américain vers l'est. Elle passe par Los Angeles et San Francisco.

Chaque californien vit dans l'attente du Big One, la secousse plus forte que les autres qui détachera la Californie du reste du continent, au prix de millions de morts.

En 1906, la ville de San Francisco a été ravagée par un gigantesque incendie à cause justement d'un séisme lié à cette faille.
Le feu a détruit un tiers de la ville et tué 3000 personnes. Il a fallu en dynamiter un autre tiers pour contenir les flammes et sauver ce qui pouvait l'être encore.

Tremblement de terre de San Francisco en 1906
maison Victorienne de San Francisco

Cet épisode a donné à la ville un style particulier. La zone a bien sur été reconstruite depuis, mais les bâtiments de plus de deux étages y sont rares. Le Downtown, et les quelques tours du quartier des affaires respectent des normes anti-sismiques à rendre fou les architectes.
C'est depuis ce jour également que les escaliers extérieurs sont obligatoires aux États-Unis.

Donc l'essentiel de la ville est de style victorien, époque de la catastrophe, avec des maisons au charme tout anglais de 2 étages. Les rues sont en perpétuel dénivelé à cause du relief.
C'est pour cette raison qu'on dit que San Francisco est la plus européenne des villes américaines.

Vous l'aurez compris. San Francisco est, de tout ce voyage, un des endroits qui nous a le plus émerveillé, avec Monument Valley, le pays des indiens.


C'est une des rares villes qui donne envie d'y retourner dès que l'avion décolle...

L'Amérique et les froggies

Voilà, le voyage prend fin.

Le boeing 747 de la British Airways a déployé ses ailes pour un retour très secoué. C'est donc le moment de reprendre un peu ses repères en puisant dans la culture française ce qu'elle a produit de plus beau, tout en restant la tête un peu encore chez les ricains.

C'est pour cette raison que j'ai choisi notre petite Mancelle Hélène Rollès, si touchante lorsqu'elle chante l'Amérique...

Vous méritez un autre bonus, je vous l'accorde. Voici donc pour clore l'article un Timelapse.

Vous savez, ce sont ces caméras statiques qui filment en accéléré la vie d'un endroit particulier. Il se trouve que Simon Christen, photographe et habitant de la région, aime en fabriquer et les images sont, disons-le superbes.

La musique est de Nick Cave et sert de bande son au film : L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, avec le beau Brad Pitt.

Sources :
Videos : Tony bennett - Scott McKenzie - Hélène Rollès - Unseen sea
Images : Front de mer, Cable Car, Golden Gate, Maison - Incendie

Viva Las Vegas

15/12/2013 - 2 commentaires

Ou comment "Ce qui est à Vegas, reste à Vegas"

Las Vegas est LA ville de toutes les démesures. Ce n'est pas une mégapole, juste une grande ville. Mais tout ce qui s'y trouve est disproportionné et surtout unique, raison pour laquelle on dit là-bas :
Ce qui est à Vegas, reste à Vegas .

Le Strip et le nouveau Vegas

Inutile de se prendre la tête avec un tas de chiffres, il suffit de retenir que, à quelques exceptions près (Russes, chinoises et thaïlandaises) sont concentrés dans cette ville les 30 plus gros hôtels du monde. Villes dans la ville, ils sont concentrés sur le strip, sorte d'artère principale qui relie le vieux au nouveau Las Vegas. Chacun de ces édifices s'inspire d'un thème différent.

Paris Las Vegas

Par exemple, nous petits français pouvons retrouver dans Paris las Vegas la France du début de siècle, façon Jules Verne, avec une Tour Eiffel grande comme la moitié de la notre qui enjambe l'Opéra Garnier et la fontaine de la place de la Concorde. On n'oubliera pas une énorme montgolfière et l'arc de triomphe.
L'intérieur ressemble à des rues de Montmartre sous un ciel bleu parsemé de quelques nuages. On peut prendre l’ascenseur au pied de la Tour Eiffel, comme dans la notre pour aller manger au restaurant du 2ème étage et monter tout en haut pour une vue panoramique.

Caesar Palace

Petit détour par le Caesar Palace, avec ses 5 immeubles, son Colisée, ses fontaines et du marbre partout. Ce bijou d'architecture nous plonge dans la Rome antique version grand luxe et c'est pour moi le plus impressionnant. On a même droit à une reproduction de la fontaine de Trévise, haut-lieu du tourisme antique romain.
Le Caesar Palace est surtout célèbre pour ses spectacles (Le Colisée de 4000 places a été construit spécialement pour Céline Dion) et ses matches de boxe.
Pour donner une idée de la taille de l'édifice, sachez qu'un grand prix de formule 1 a été organisé sur le parking de l'hôtel...

Tout est hors normes dans cette ville, comme l'intérieur de l’hôtel Venezia. Tout autour du casino et des jeux, un système de canaux longe les boutiques, parcouru par des gondoliers. Le plafond est un magnifique ciel bleu parsemé de quelques nuages, ce qui donne l'illusion de se promener en plein jour, alors même que nous sommes au beau milieu de la nuit.

Hôtel Venezia

Fremont et le vieux Vegas

Il subsiste un vieux Las Vegas, le Downtown.

Hotel California, Las Vegas

C'est celui des premiers mafieux, de l’hôtel California cher à Mylène Farmer. Il se situe au nord dans le prolongement du strip et reste le véritable cœur de ville. Ville du vice des premières années, de vieux hôtels mythiques (Golden Nuggets, 4 Queens, Flamingo) encadrent la rue Fremont.
Un toit protège maintenant cette avenue, transformé en gigantesque écran sur 60 mètres de long qui donne le show en musique, alors que toutes les enseignes de la rue s'éteignent.

L'ambiance est très différente, plus "adulte" et c'est là que l'on trouve les vrais joueurs et l'essentiel de la vie nocturne, sachant que la prostitution est légale dans la région.
Il y a beaucoup de musique, des concerts partout, des bars avec des danseuses fort peu vêtues sur les comptoirs et des milliers de mégawatts de lumière.

Nous y sommes allés un soir où se produisait le groupe Heart avec 2 titres de 1976 (Magic man) et 1977 (Barracuda) :



Grandeur et décadence

Derrière cette débauche de grandeur, on trouve aussi la décadence.

Las Vegas est surnommée Sin City, la ville du pêché. Elle a pour origine des mafieux qui voulaient contourner l'interdiction de jeux qui frappait l'Amérique au début du siècle. A grand renfort d'argent, souvent sale, la ville a continué à se développer en puisant le peu d'eau que contenait la région. C'était une ville violente, qui baignait dans un univers de drogue, d'alcool et de gangs.

Hôtel Venezia

Depuis les années '80, l'administration de la ville se détourne un peu de cet univers de mafia et de plaisirs factices et cherche à séduire les familles. Elle tente de donner une image positive du jeu, et de l'amusement, mais n'en reste pas moins une gigantesque machine à pognon.
Chacun de ces hôtels rivalise d'audace architecturale grâce à des coûts de fabrication astronomiques. Chacun propose les meilleurs spectacles gratuits ou payants, mais ce sont avant tout des casinos. Le jeu et l'argent sont omniprésents et tout est fait pour vous soutirer les ultimes deniers restés au fond de votre poche.

Les machines à sous et autres tables de jeu occupent l'essentiel du rez-de-chaussée de ces hôtels-casinos et pour que vous restiez, la technique est bien rodée : à l'intérieur, aucune fenêtre, ni horloge. Le temps n'existe plus et vous ne savez même plus si c'est le jour ou la nuit. Les allées qui circulent entre les tables forment un véritable dédale et il peut s'avérer pénible de retrouver son chemin pour sortir à l'air libre.
On raconte même que la climatisation envoie de l'oxygène pour maintenir les joueurs éveillés....

Bonus

C'est maintenant le moment du petit bonus de fin d'article. La vidéo qui suit met en scène le Blue Man Group. Ces artistes à mi chemin entre la musique et le cirque sont de véritables performeurs et proposent à Las Vegas un spectacle sans cesse renouvelé. Ils ont d'ailleurs dû écumer tous les casinos du strip depuis 20 ans.
Cerise sur le gâteau, le titre qu'ils reprennent dans ce clip est un standard des Who de 1971 que j'adore et qui s'appelle "Baba O'Riley". Souvenir, souvenir....

Prochaine et dernière étape : San Francisco!

Sources:
Video  : ZZ Top - Fremont Street Experience - Blue Man Group
Images : Caesar Palace, Venezia, California, Fabulous - Paris las Vegas

Au pays du far-west

15/11/2013 - 2 commentaires

Ou comment Il était une fois dans l'Ouest....

S'il existe un autre aspect incontournable de l'Histoire américaine, c'est bien la conquête de l'ouest. De la ruée vers l'or au massacre des indigènes, ce pan de la culture de ce jeune pays a laissé une empreinte très forte, même en Europe.

L'image qui vient immédiatement à l'esprit représente des montagnes rouges et des déserts emplis de cactus. Les ricains ne connaissent d'ailleurs pas le terme de "Far-West". Ils appellent cela le "Wild West", l'ouest sauvage.
Petit tour d'inspection :

Monument Valley

Calico (Californie)

Calico

Située à 2 heures de route de Los Angeles dans le désert de Mojave, Calico est une Ghost Town, traduisez une ville fantôme.

Cette petite cité minière abritait il y a 150 ans plus d'un milliers d'âmes (et pas moins de 5 maisons closes...), vivant de l'extraction de l'argent. Le dernier habitant est parti vers 1907 et elle est depuis devenue une sorte de musée, la mémoire de la ruée vers l'or, puis l'argent.
A partir des quelques bâtiments restaurés, le village à été reconstruit tel qu'à l'époque et se visite.

De là, on peut imaginer les conditions de vie très rudes des mineurs, avec une espérance de vie assez faible (7 enfants sont morts dans la mine), et un confort de vie très spartiate, même si le village était à la grande époque de la ruée un des plus riches de la région.

Une mention bien pour le Calico House Restaurant, avec de bons hamburgers, une vue imprenable sur la mine et surtout un sol jonché d'enveloppes de cacahuètes que l'on jette nous-même par terre après les avoir dégustées en apéro...

Momument Valley (Arizona, Utah)

Monument Valley
indien navajo sur un cheval

Cette zone appartient aux indiens Navajos. Nous avons donc pu nous y rendre malgré le Shutdown. C'est un endroit magique, qui ramène à l'enfance, aux westerns que l'on regardait à la télévision (quand il n'y avait que 2 chaines en noir et blanc !) avec John Wayne ou Clint Eastwood.

Cette terre dégage quelque chose de mystique, avec ses buttes (hautes et étroites) et ses mesas (plates et larges) rouges, sortes de cathédrales de roche qu'on dirait surgies de nulle part. Au départ de Gouding lodge, village qui servait de résidence aux studios hollywoodiens pendant les tournages, Il faut prévoir un 4X4, un cheval ou un VTT robuste pour parcourir les 30 kilomètres de désert et de piste rocailleuse qui traverse le désert.

Les Navajos, cousins des apaches sont des gens accueillants et d'une grande gentillesse. Plus grosse communauté amérindienne survivante, ils sont parmi les rares tribus à avoir réussi à récupérer leurs terres, après avoir cessé le combat à la fin du XIXe siècle. Ils sont intégrés à l'économie américaine, gérant des établissements de jeux, favorisant le tourisme et l'échange sur leurs terres.

Comme je suis moi aussi un homme d'une grande bonté, je vais vous offrir une vidéo de Blackfire, groupe de rock formé de 3 membres de la famille Benally, indiens Navajos (Si, si !). Le clip a été tourné en partie dans Monument Valley justement et sur les rives du Colorado, près de Grand Canyon.

La vallée de la mort (Californie, Arizona)

Vallée de la mort

Cette vallée est de celles que l'on ne traverse pas à pied. Non qu'elle soit démesurée, elle est juste brûlante, aride et très, très inhospitalière. Comme le disent très justement les gens du coin :
Le désert n'est pas un lieu de mort. Des tas d'espèces animales et végétales y vivent. Mais l'homme n'y a pas sa place.

C'est un parc national, protégé pour justement empêcher les gens de s'y installer et de tout dégrader. Il était donc logiquement fermé pour cause de Shutdown. Comme ce désert est coupé par une route nationale, seule la traversée était autorisée avec l'interdiction formelle de s'y arrêter.

C'est là que fort logiquement un groupe de touristes français a bravé les barrières pour aller immortaliser le site. Les rangers sont arrivés aussitôt, on escorté le bus à la frontière du parc, laissant seuls les touristes sans leur guide ni leurs affaires au beau milieu de la rocaille.

Vallée de la mort

Je m'attendais à un désert de sable, tout plat et juste agrémenté par un ou deux cactus et un crâne de bison tout blanc. Ces dunes existent et sont au nord de la vallée, mais ne représentent qu'une toute petite partie du site.
A la place, c'est un paysage lunaire qui se dévoile. Une route traverse des plaines de rocaille grise parsemée de quelques arbustes, avec des montagnes tout autour, quelques cratères et au fond des lacs salés tout blancs.

Furnace Creek

La vallée de la mort est aussi le lieu des extrêmes. On y trouve le point le plus bas des Etats-unis. Badwater se situe à 85 mètres en dessous du niveau de la mer. Juste en face, se dresse le point le plus haut. Le mont Whitney mesure plus de 3300 mètres.

Ce n'est pas là le seul record. C'est à Furnace Creek (Le ruisseau de la fournaise, 16 habitants) qu'on a enregistré la température la plus haute au monde. En 1913, le mercure est monté à 56,7°c (presque 200° F).
Cette charmante petite oasis en plein milieu de la vallée propose un motel, deux restaurants, un golf 18 trous, un parc arboré très agréable en plus d'une belle piscine. Il faut juste se rappeler qu'il pleut en moyenne 10 cm d'eau par an. En 1929, il n'est pas tombé une seule goutte d'eau dans toute la vallée...

Red Canyon (Utah)

Red Canyon

Nous étions partis pour Bryce Canyon, site très connu pour ses Hoodoos à perte de vue. Mais le Shutdown nous a imposé un changement de direction.

C'est ainsi que le Red Canyon s'est imposé à nous. C'est un parc d'état et nous avons pu randonner au travers en toute quiétude. Sur le fond, le coin n'est pas très différent, bien que plus petit.

Cette formation rocheuse de couleur rouge propose des sculptures très étranges, appelées Hoodoos, ou cheminées de fée en français.
Il parait que les roches prennent leur forme de l'érosion et du vent, mais la réalité est toute autre. Les indiens les appellent les hommes debout. Ils racontent que ces colonnes sont les restes d'humains qui avaient mal agi, pétrifiés par les dieux Coyotes.

Red Canyon

Nous avons réussi à apercevoir Bryce à partir d'un chemin privé qui surplombe le canyon, mais rattrapés par une tempête de grêle et de neige, nous ne nous sommes pas attardés sur le site. Le lendemain matin, nous avions d'ailleurs les pieds dans la neige.

Pour le rituel de la musique qui clôt l'article, nous allons revenir au Far-west du début, avec une musique d'Ennio Morricone. Il s'agit du film "Le bon, la brute et le truand".
Après "Pour une poignée de Dollars" et "Pour quelques dollars de plus", il termine la trilogie de Sergio Leone. The ectsasy of gold est un titre ultra-archi connu, et le groupe Metallica a bien contribué à ce qu'il ne tombe pas dans l'oubli avec une version tout aussi célèbre.
Musique, Maestro

Sources:

Video  : Poor lonesome cowboy - Blackfire - Ecstasy of gold
Images : Calico, Monument Valley, Death Valley

Route 66

08/11/2013 - Aucun commentaire

Ou comment la "mère de toutes les routes" doit sa survie à un barbier...

Cette route chargée d'histoire a été construite dans les années 1920. Elle relie Los Angeles à Chicago. Avec près de 3000 kilomètres à parcourir sur un asphalte quelque peu défoncé, elle porte le nom de Mother of all the roads (Mère de toutes les routes).

route66

Ce n'était certes pas l'objet de notre voyage, mais comment passer à coté de ce monument de la culture américaine ?
Nous sommes parvenus à l'emprunter en 3 endroits différents durant ces deux semaines de trajet.

Seligman, Arizona

Ce bled paumé avec quelques vaches et encore moins d'habitants est très connu des puristes parce que c'est ici que tout a recommencé. A la fin des années '70, une nouvelle autoroute, l'Interstate 40 est dessinée.

Seligman

Elle relie les deux océans en traversant le continent d'est en ouest (ou inversement...). Pas de chance, elle longe la route 66 sur une bonne portion et ne s’embarrasse pas des petits villages jusqu'alors alimentés par la petite route. Le coin est désertique et, disons le, inhospitalier, alors c'est la mort assurée de toute activité dans le coin.

Il a fallu attendre 1987 pour que le barbier et son frère, le patron du resto du village ne réagissent pour sauver leur village et leur commerce, et montent une association pour la préservation de la route : La route 66 historique.
Ce village respire les années '70, l'Amérique profonde, à tel point qu'il a été repéré par John Lasseter pour servir de modèle à Radiator springs, le village du film d'animation Cars.

Le barbier exerce toujours, même s'il a plus ou moins transformé son échoppe en bazar/musée. Mais si vous souhaitez vous faire raser, sachez qu'il a presque 90 ans...

Newberry Springs, Californie

Près du village de Newberry Springs, en plein désert Mojave se trouve un restaurant, le Sidewinder's café . Pourquoi s'arrêter là, au milieu de nulle part ?

Bagdad Café

Parce que ce commerce se trouve en face de l'ancien arrêt de la ligne de bus Atlantic & Pacific sur la route 66. Cet arrêt porte le nom de Bagdad, certainement en raison du caractère chaud et désertique du coin. C'est cet endroit qui a été choisi pour réaliser le film Bagdad Café. Depuis, bien sûr, le café a changé de nom, il y a plus de touristes que de clients, mais le coin n'a pas changé du tout depuis le tournage du film. Même le vieux mobile-home de Jack Palance en alu est resté en place.
Pour l’anecdote, Bagdad café, cet OVNI qui a traversé l'année 1987 en battant tous les films à gros budget de l'époque n'est pas américain, mais allemand....

Santa Monica, Californie

Well, this is the end. Ici, à Los Angeles se termine cette route mythique et Santa Monica est l'ultime étape. Au-delà, c'est une jetée, la plage et le Pacifique. Forcément, la vie ne s'arrête pas là, l'endroit est bordé de restaurants de fruits de mer, d'une grande roue et de montagnes russes.

Santa Monica

La vidéo du jour pour clôturer l'article a un rapport direct avec ma causerie. Nous sommes allés manger le soir dans un resto au bord de la plage sur cette jetée, alors que le festival WAY OVER YONDER s'y déroulait. La demoiselle dans la petite lucarne en dessous chantait. Il s'agit là d'une reprise d'une chanson de Bob Dylan en 1976 : One more cup of coffee. A l'époque, C'est Eric Clapton qui avait enregistré la guitare.


Sources:
videos : Route 66, First Aid Kit
Images : Seligman, Bagdad café, Santa Monica, Carte

Los Angeles

03/11/2013 - 1 commentaire

Ou comment le petit village de Notre-Dame la Reine des Anges de la rivière de Porcioncule est devenu une super mégapole tentaculaire.

Voici la première étape et ville d'arrivée incontournable pour le touriste de base de l'ouest américain : Los Angeles. Forte de ses presque 20 millions d'habitants, la zone urbaine n'a pas enflé de manière concentrique comme la plupart des autres grandes villes. Elle est le rapprochement de tout un tas de villages devenus tellement gros qu'ils étaient collés l'un à l'autre.

Échangeur de Santa monica

Ce qui frappe en premier dans cette ville, c'est l'omniprésence de la bagnole. Élevée au rang de totem, elle représente la liberté, puisque l'étalement de la ville (en gros la taille d'un département de chez nous) est tel qu'il est très long et difficile d'emprunter les transports en commun. En voiture, traverser Los Angeles d'est en ouest prend 2 heures quand tout va bien.
Cette voiture est le symbole de la réussite sociale également. Elle doit être puissante, apporter un sentiment de sécurité et montrer aux autres qui nous sommes.

De fait, la métropole est quadrillée par pas moins de 11 autoroutes à 8 ou 10 voies. Vu d'en bas c'est très impressionnant, mais c'est du délire total vu d'en haut !
La pollution générée par les gaz d'échappement ont développé un smog permanent, qui a tendance à disparaître avec les nouvelle normes anti-pollution.

Surf city

Nous sommes descendus pour la nuit à Huntington beach, dans les faubourgs de la grande ville. C'est la cité officielle des surfeurs avec une plage de 15 kilomètres de long de sable fin, avec des baraques de maître nageurs tous les 20 mètres, de jolis rouleaux et... des surfeurs !

A 8 heures du matin, il faisait dèjà 28 degrés

Plage de Huntington

Universal studios

Logo universal

Autre élément incontournable de la ville : les studios Universal. Ce que je pensais être une visite des studios mythiques de Hollywood est plutôt un parc d'attractions basé sur le cinéma.
Certes, passé quelques minutes de déception, il faut reconnaître qu'ils font les choses biens, les ricains. Nous avons passé une journée dans le monde du cinéma, avec des décors fabuleux, une visite très animée des véritables lieux de tournage d'Amytiville, Retour vers le futur, Desperate Housewives entre autres. Tout ceci ponctué par des animations à couper le souffle, comme Waterworld :

Le Downtown

Chaque grande ville d'Amérique du Nord possède son Downtown. C'est le centre-ville, l'endroit dans lequel on trouve une grande concentration de gratte-ciels. Los Angeles ne déroge pas à la règle, même si les institutions officielles sont disséminées partout dans la ville.


Pèle mèle de LA

Il est intéressant de noter que tous les édifices portent un nom. La raison est simple : aucune construction n'est entièrement financée par l'argent public. Pour exister, le commanditaire doit donc trouver de généreux mécènes, qu'ils aient ou non un rapport avec le batiment en question.
Ainsi, comme à New-York, chaque gratte-ciel ou parc porte un petit nom.

Pour l'anecdote, le Walt Disney Concert Hall a été construit avec des plaques d'aluminium miroir. C'était beau, mais un peu lumineux. Le soleil qui se reflétait dedans faisait fondre les tableaux de bord des voitures. On peut donc l'admirer maintenant avec de l'aluminium poli, bien moins brillant.

Hollywood et le cinéma

Hollywood

Los Angeles et le cinéma entretiennent des relations très privilégiées. C'est ainsi qu'une grande partie de la ville au nord du Downtown abrite les sièges sociaux des grosses industries cinématographiques, des résidences des stars-people sur Beverly Hills, et le fameux Hollywood boulevard où l'on peut acheter des souvenirs fabriqués en Chine, mais aussi visiter les théâtres, tout ceci avec les lettres blanches de Hollywood incrustées dans la colline au fond.

dolby theatre
Chinese Theatre

Ne nous leurrons pas, c'est surtout un truc à touristes. Le vrai cinéma ne se trouve pas là. On peut en retenir tout de même le Chinese Theatre et le Dolby Theatre qui sont respectivement l'ancienne et la nouvelle Mecque de la cérémonie des oscars, sans oublier le Walk of fame, portion du boulevard constellée d'empreintes d'étoiles que l'on peut piétiner.

Cela devient presque un rituel, je termine, quand c'est possible mes articles par une vidéo qui illustre mon propos. Je vais donc vous présenter un guitariste compositeur de là-bas qui s'appelle Peter McIsaac. Ce petit film montre à quoi ressemblerait Los Angeles si le cinéma n'était justement pas du cinéma...

Sources :
Videos : Sugarcult - Waterworld - Peter McIsaac
Images :Echangeurs - Universal, pèle mèle, hollywood