LES REGIMES
« Le premier des droits de l’homme est celui de pouvoir manger à sa faim. » (Roosevelt)
« Le premier des droits de l’homme est celui de pouvoir manger à sa faim. » (Roosevelt)
Nos habitudes de consommation évoluent en permanence. La société a subi de grandes transformations et notre comportement alimentaire s'est adapté à cette vie moderne.
L'INRA (Institut national de Recherche Agronomique) a rendu en 2010 un rapport très détaillé sur ces changements pour mettre en évidence certaines tendances :
- Augmentation de la consommation de graisses et d'aliments transformés.
- Augmentation de la restauration hors du domicile
- Forte augmentation des troubles du comportement alimentaire, du surpoids et de l 'obésité.
Mais, toujours selon ce rapport, nous ne sommes pas tous égaux face à ces transformations.
Outre les générations, le niveau de revenu et d'appartenance sociale devient un facteur très important de choix alimentaires.
- Les catégories aisées et diplômées consomment globalement moins de viandes, moins de sucres, plus de fruits et légumes, le tout avec une alimentation plus variée.
- Les groupes à faible revenus ont de plus en plus recours à des aliments riches en énergies, mais pauvres en nutriments. La fréquence des repas est également pointée.
La sensation de faim ou de satiété ne sont plus les seuls régulateurs de notre alimentation. Notre environnement joue un grand rôle, avec l'apparition de la grande distribution, de la télévision et d'une communication très orientée vers le plaisir, le tout étroitement lié au pouvoir d'achat et au niveau d'éducation.
Les sodas sucrés ont d'ailleurs fait une apparition très remarquée chez les jeunes, pour lesquels ils représentent presque ¼ des apports en eau.
"Le gras c'est la vie" (Karadok dans Kaamelott)
Parallèlement à ce glissement vers une « malbouffe » organisée et liée aux lobbies industriels, l'idéal physique prôné par la mode et les médias est très éloigné de l'offre alimentaire occidentale.
Dans les pays développés, la minceur, voire la maigreur est synonyme de richesse, de beauté et de jeunesse, véhiculée par des mannequins filiformes et des actrices osseuses.
Je n'aborde pas ici les troubles du comportement alimentaire que sont l'anorexie et la boulimie. Ce sont des maladies mentales. Elles n'ont pas pour origine les diktats de la mode, même si les « It-girls » en sous-poids on fortement influencé les adolescentes en quête d'identité.
Il ne faut pas oublier que 99% des photos de mode des magazines féminins sont retouchées...
Il n'empêche qu'une portion de plus en plus importante de la population a recours de manière régulière à un régime minceur.
Alors que la liste des régimes s'allonge de manière exponentielle, il n'existe pas vraiment de contrôle sur l'intérêt ou pas de suivre ces régimes, ni sur leur valeur scientifique.
Le seul repère est le fameux indice de masse corporelle (IMC) qui se calcule comme suit : Taille en Cm / (Poids en Kg)², la norme se situant autour de 20 à 25.
Les régimes n'aboutissent presque jamais à l'effet escompté, et bien souvent la reprise de poids est pire. C'est ce que l'on appelle l'effet « yo-yo ».
Le risque est alors de s'installer dans une souffrance aux effets psychologiques dévastateurs. Une grande partie des cas d'anorexie mentale chez les jeunes filles ont pour origine une spirale de méthodes mal encadrées qui ne donnent pas les résultats attendus.
La base de l'alimentation est là : Ne pas grignoter, manger de tout, en quantité raisonnables et surtout, le repas doit être un moment de plaisir.
Le rapport à la nourriture ramène à l'enfance et sans tomber dans les excès, le repas doit être une source de plaisir, surtout pas une frustration.
C'est également la raison pour laquelle il est important dès le plus jeune âge d'apporter des repères et des bases solide avec des repas construits, pris en commun autour d'une table.